Une joyau d'annexe traditionnelle, avec tout le confort moderne
La deuxième, c’est la bonne
Lorsque les propriétaires de cette maison de Saint-Genois ont fait installer une piscine il y a quatre ans, ils ont aussi directement investi dans une annexe. Ce qui devait leur permettre de profiter davantage de leur superbe jardin s’est malheureusement transformé en cauchemar. Le couple a finalement frappé à la porte de Houtconstructie Desmyter. Mais malgré les compétences de Desmyter, spécialisé dans la restauration et habitué à rectifier les structures bancales, abattre et reconstruire était ici la seule solution.
“La seule chose que nous avons gardée, c’est le four à pizza. En lui donnant néanmoins une nouvelle façade pour le rendre plus élégant”, raconte le directeur Maarten Desmyter. Ils ont aussi réutilisé les tuiles de récupération mais en dehors de cela, l’équipe est repartie de zéro.
Un tel projet ne se réalise pas seul. D’autres entrepreneurs ont participé : terrassier, électricien, maçon, peintre, parqueteur, carreleur, couvreur et menuisier pour les menuiseries extérieures. La plupart travaillent en sous-traitance pour Desmyter, qui suit le projet de A à Z afin que le client n’ait à se soucier de rien.
Profiter 365 jours par an
“Le couple souhaitait un espace à part pour le barbecue et surtout une construction plus grande, plus ouverte et plus claire. En dehors de cela, nous avions carte blanche. Nous avons commencé par allonger et élargir le bâtiment, même s’il n’y avait pas énormément de marge à cause de la piscine.”
L’annexe est désormais composée d’une partie ouverte avec le barbecue, où vous pouvez profiter du soleil le soir, et d’une partie qui peut être fermée. “Ce n’était pas le cas de l’ancien bâtiment mais pour nous, c’est l’évidence même. Quand on investit dans une annexe avec cuisine, on veut pouvoir en profiter toute l’année, non ?” L’annexe semble construite contre le mur de soutènement, mais en fait, elle repose dessus.
“En faisant reposer la construction sur le mur et non contre, nous avons encore gagné quelques centimètres.” Dans la partie barbecue, le mur a été maçonné tandis que dans l’autre partie, un mur en bois vient un peu couper l’ensemble et séparer les deux espaces.
Structure à ossature bois
L’annexe est constituée de parois bien isolées et ventilées en ossature bois, avec un bardage de façade en chêne. À l’avant, quatre grosses poutres en chêne apportent à la construction le soutien nécessaire. Quand on regarde bien, on voit que la dernière poutre n’est pas tout à fait alignée mais placée un peu plus vers l’arrière.
“On n’utilise pas souvent ce genre d’encorbellement dans une annexe, mais ici, c’était tout à fait judicieux. Sinon, la poutre aurait été mal placée, avec un risque de finir dans la piscine en essayant de passer le long. Et cela donne aussi un charmant détail : l’angle désormais formé par la fenêtre renforce le sentiment d'ouverture et laisse entrer plus de lumière.”
Les fenêtres ont été produits sur mesure. “Ce sont de grandes fenêtres coulissantes avec une seule interruption par châssis. J’ai horreur du style cottage typique, avec ses fenêtres aux multiples croisillons, mais d’un autre côté, les grandes baies vitrées d'un seul tenant ne sont pas toujours esthétiques. Une séparation unique apporte un bel équilibre.” Un parement dans le bas protège le verre des éclaboussures de la piscine.
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Charpente traditionnelle
Le toit en bâtière, soutenu par une charpente traditionnelle, crée en sentiment d’espace. “Ce n’était pas indispensable pour la stabilité structurelle, moins aurait suffi. Un ingénieur ne proposerait jamais ce type de charpente mais cela apporte le cachet idéal à la construction. C’est ce genre de détails qui font la différence et ils valent largement le supplément au niveau du prix.”
La réalisation de ce type de charpente commence par un plan détaillé en grand format. “Toutes les pièces sont ensuite découpées ici sur base de ce plan. Les arcs arrondis et les chevrons ronds sont fabriqués à la main dans l’atelier, puis toutes les pièces sont transportées sur place.”
Ce type de toiture représente facilement trois jours de travail : “Il faut compter deux jours de préparation à l’atelier et une journée de montage. On arrive vite à une trentaine d’assemblages à tenon et mortaise, plus les chevilles. Ça demande du temps.”
Pour l'isolation du toit, le choix s’est porté sur la méthode du sarking.
“C’est une méthode que nous utilisons souvent lors de la construction d'une annexe ou de la restauration de fermes et granges. De cette façon, la belle structure en bois reste visible mais vous profitez d'un niveau de confort moderne.” Un lattage visible est posé sur les chevrons, sur lequel vient se placer un écran régulateur de vapeur. Vient ensuite l’isolation, la sous-toiture, les contre-lattes et les liteaux et, pour terminer, les tuiles. Dans ce cas, de splendides tuiles bourguignonnes anciennes.
Touche finale
Appliquer ou non une couche de finition à une annexe en bois est un choix personnel.
“Dans certains cas, un vieillissement naturel donnera très bien mais le grisaillement du chêne peut aussi être moins esthétique. Ici, nous avons appliqué une lasure transparente qui protège le bois et lui donne un vieillissement homogène, régulier. Et oui, c’est à refaire régulièrement mais si le client ne souhaite pas le faire lui-même, le peintre peut passer régulièrement. C’est nous qui nous en occupons”.
Autour du four à pizza trône désormais une cuisine robuste mais finement travaillée. “Nous confions généralement les éléments intérieurs à un designer d’intérieur mais une cuisine extérieure de ce format, nous avions envie de nous y essayer. Le plan de travail en pierre bleue a été posé par un tailleur de pierre. Chacun sa spécialité.”
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