L'agenceur d'intérieur Jos Heylen récolte les fruits de ses investissements dans le chauffage par le sol et les panneaux solaires pour son atelier

Le chauffage par le sol n'est pas un système que l’on voit souvent dans un environnement de production, mais c’est pourtant la solution choisie par Jos Heylen quand il a construit un nouvel atelier il y a quelques années. Cette décision s'est avérée judicieuse. Grâce aux panneaux solaires qui alimentent les machines, il sortira certainement indemne de la crise énergétique.

Investir dans les panneaux solaires : un must

Jos Heylen avait déjà prévu d’installer des panneaux solaires en 2020, mais ils se sont quelque peu fait attendre. Posés cet été, les 350 panneaux solaires permettent d’alimenter entièrement l’atelier en électricité. "Comme nous avons également notre propre cabine haute tension, nous pouvons injecter dans le réseau toute l'électricité produite pendant les congés ou le week-end. Avec la hausse des prix de l’énergie, les panneaux solaires rapportent ainsi jusqu'à 1.000 € par semaine."

Investir dans des panneaux solaires est une évidence, pour Jos Heylen : "Dans un environnement de production, on consomme de l'énergie dès que le soleil en fournit. Je n'y vois que des avantages. Dans un avenir proche, les entreprises pourraient éventuellement bénéficier d’une compensation si l'énergie produite peut être utilisée pour stabiliser temporairement le réseau électrique. C'est une piste que nous allons assurément explorer."

Economiser sur le chauffage

Jos Heylen se chauffe au gaz. Avant la crise énergétique, cela lui coûtait environ 4.500 € pour chauffer son atelier de 3.200 m². Même après l'augmentation des prix, le coût total reste gérable. Ce qui n’est pas le cas pour certains collègues, dit-il. Si vous multipliez un nombre à cinq chiffres par le même facteur, les perspectives sont tout de suite moins réjouissantes.

Bien que le nouvel atelier soit trois fois plus grand que l'ancien, le coût est désormais un tiers voire moitié moins élevé. "Le précédent atelier avait été construit en 2004, il n'était donc pas si vieux non plus, mais les normes sont beaucoup plus strictes aujourd'hui. Le bâtiment est bien isolé, les bureaux ont été équipés de triple vitrage et j'ai décidé de chauffer l’atelier avec un chauffage par le sol."

Il a longuement hésité avant de faire ce choix, car cela représente un investissement considérable et que cela complique le processus de construction. Néanmoins, il est très content de l’avoir fait, surtout compte tenu des circonstances actuelles. "C'est beaucoup plus efficace sur le plan énergétique, le système garantit une température constante et évite les déplacements inutiles de poussière, contrairement à l’ancien système de chauffage soufflant. En hauteur, il faisait 25°C dans l’atelier mais plus bas, on tombait parfois à 10 °C quand la porte venait de s’ouvrir, par exemple. J'avais compté amortir mon investissement sur une dizaine d'années, mais maintenant, je tablerais plutôt sur cinq ans."

Studio Dann - Jos Heylen récolte aujourd'hui les fruits de ses investissements judicieux

Une vision pour investir efficacement

L’atelier est également équipé d’un éclairage LED écoénergétique, avec détecteurs de mouvement dans les pièces qui ne sont pas utilisées en permanence, et modulation de la lumière naturelle pour que l'éclairage diminue à mesure que la lumière naturelle entre dans l'atelier. "Je n’étais pas obligé de faire tous ces investissements. À mon âge, j'aurais pu me contenter de terminer tranquillement ma carrière dans mon ancien atelier. Mais je sais combien il est important d'investir dans des bâtiments durables dès maintenant. Et cela ne fait qu’ajouter à la valeur future du bâtiment."

En plus de cela, Jos Heylen s’efforce de faire des économies partout où c’est possible : par exemple, en baissant le chauffage d'un degré. "Par ailleurs, nous éteignons désormais les lumières du showroom dès 20h30. Avant, elles restaient allumées jusqu'à 23 heures, mais je ne pense pas que cela nous ait jamais valu un client supplémentaire."

Un autre conseil qui lui semble essentiel : vérifiez votre installation d'air comprimé. "Les fuites d'air comprimé peuvent vous coûter très cher. L'extraction de la poussière constitue aussi une dépense importante. Ne laissez pas l'installation allumée inutilement, mais ne l'éteignez pas non plus si vous allez à nouveau en avoir besoin une demi-heure plus tard. Le démarrage génère un pic énorme de consommation."