Deux amis, Gil et Dries, ont démarré une menuiserie: "ce n'était pas prévu, cela s'est fait tout simplement"
Ces autres emplois avaient-ils un lien avec le secteur de la menuiserie? Aviez-vous des affinités avec celui-ci?
"Mon métier, absolument pas", explique Dries. "J'étais représentant pour une grande marque de softs. La seule affinité que j'avais avec le secteur était que je rénovais moi-même ma maison. Gil, qui est graphiste de formation, a par contre travaillé quelques années dans une entreprise d'aménagement intérieur et y a appris à fabriquer et à installer des placards."
"Nous avons la chance de partager l'atelier avec un troisième menuisier qui travaille à son compte depuis 12 ans. Il nous a énormément appris. Nous menons chacun notre barque, mais nous nous refilons tout de même du travail mutuellement. Nous ne fabriquons par exemple pas d'escaliers, mais lorsqu'un client le demande, nous transmettons cette demande à Emiel" (Schrijnwerk Haegeman, ndlr.)
"Nous avons encore pu bénéficier d'autres coups de pouce. Nous avons pu démarrer dans un hangar appartenant à mon beau-père, qui possède une entreprise de transport. Dans un petit coin au début, mais entre-temps, nous avons construit un étage dans ce hangar, de telle sorte que nous disposons d'un espace au-dessus de l'atelier pour un grand entrepôt, une cafétéria et un bureau. Vu que nous partageons les coûts tant de l'atelier que des machines, cela reste gérable."
Votre expérience professionnelle antérieure vous sert-elle aujourd'hui?
"Absolument, je suis habitué à vendre et je sens exactement ce que les clients veulent ou ce dont ils ont besoin. Mon expérience dans le domaine commercial nous a également permis de nous profiler de manière très professionnelle dès le début. Si le site n'est pas encore tout à fait au point, nous avons tout de même directement investi dans celui-ci. Nous avons passé énormément de temps à accroître notre notoriété, tant via les médias sociaux qu'à travers des événements locaux."
"Les gens voient souvent notre logo et entendent parler de nous régulièrement. Nous pensons que cela fonctionne. Nous disposons tous deux d'un très large réseau, et ces gens sont souvent à un stade de leur vie où ils ont besoin d'un menuisier pour fabriquer des meubles sur mesure, aménager une terrasse ou construire un abri de jardin. Je pense que le fait d'avoir de l'expérience dans d'autres domaines constitue précisément une des clés de notre succès. Ainsi, ce qui avait commencé comme un hobby s'est mué en un emploi à titre principal en l'espace de deux ans."
Que proposez-vous exactement?
"Notre offre est très large: de l'extérieur à l'intérieur. Nous avons commencé par des abris de jardin et des auvents et nous continuons encore et toujours à en réaliser assez souvent. Environ 60% de nos projets concernent des menuiseries extérieures. Nous aimons beaucoup la variation et, en plus, il est pratique de pouvoir continuer à travailler sur des projets d'intérieur lorsque le temps est trop mauvais pour travailler en extérieur."
Comment se présente votre parc de machines? Vos deux activités de niche requièrent-elles des machines différentes?
"Les placards sont actuellement fabriqués dans l'atelier d'un autre menuisier. Nous avons délibérément décidé de ne pas (encore) investir dans notre propre machine CNC, plaqueuse de chants ni déligneuse. Nous trouvons que quand on procède à un tel investissement, il faut vraiment se lancer corps et âme dans la fabrication de mobilier sur mesure, ce que nous ne souhaitons pas pour l'instant. Cette solution fonctionne parfaitement."
"Nous avons surtout investi dans des machines de base d'occasion dont nous avons besoin au quotidien, comme une scie à panneaux, une raboteuse et une dégauchisseuse. Nous avons également acheté une camionnette et une remorque, mais l'année dernière, la majeure partie du budget a été consacrée à la transformation de l'atelier. Le fait de désormais disposer d'un bureau avec une cloison métallique s'avère très pratique. Les clients peuvent désormais venir chez nous pour voir tout ce qu'il est possible de réaliser. Cela nous permet aussi de gagner beaucoup de temps, et entraîne une sorte de présélection. Les clients qui ne veulent pas faire le déplacement n'achètent généralement rien de toute façon."
"En tête de liste des souhaits figure désormais un chariot élévateur, qui nous permettra d'utiliser pleinement les rayonnages de six mètres de haut de notre nouvel entrepôt, suivi d'une scie à panneaux entièrement automatisée."
Quel projet n'oublierez-vous pas de sitôt?
"Trois, au moins, me viennent à l'esprit. Nous avons par exemple pu agrémenter le contour d'un étang d'une terrasse en padouk, et cela comprenait aussi une terrasse arrondie très cool. Ces derniers mois, nous avons aménagé un studio de musique. Ce projet restera gravé dans ma mémoire parce qu'on ne fait pas cela tous les jours, et parce que le résultat final est vraiment super. Le troisième projet qui me vient immédiatement à l'esprit, c'est un cabanon de piscine doté de très grandes fenêtres coulissantes qui rentrent dans le mur, de telle sorte que tout est dissimulé lorsque les fenêtres sont ouvertes."
Quelles normes et valeurs prônez-vous?
"L'équité. Nous tentons toujours de travailler à des prix équitables. Faire de l'argent pour faire de l'argent constitue selon moi une mauvaise pratique.
Ce n'est pas facile lorsque vous proposez un large éventail de possibilités, admet Dries, et c'est d'autant plus vrai maintenant que les projets prennent de plus en plus d'ampleur, mais cela fonctionne. "De toute façon, nous n'avons jamais baissé notre pantalon pour sur quoi que ce soit."
"Naturellement, nous voulons aussi offrir à nos clients le meilleur service possible. Un problème peut toujours survenir, mais il doit être résolu de manière à ce que le client soit en fin de compte satisfait."
Les deux amis n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux loisirs, mais Dries prend régulièrement le temps de faire du paddel. Ils consacrent le reste de leur temps libre à leurs jeunes familles. Pour conclure, nous leur avons demandé où ils aimeraient se projeter avec LB Wood Concepts dans cinq ans. "C'est une question difficile, mais nous voulons en tout cas continuer à nous développer. Avoir notre propre atelier serait également une bonne chose, car pour l'instant, nous sommes encore locataires. Nous voulons nous améliorer de plus en plus dans ce que nous faisons et être en mesure d'acheter de plus grosses machines. C'est ce à quoi nous aspirons."
Nous leur souhaitons d'ores et déjà beaucoup de succès!
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