Vandenbroucke Window Solutions: une machine bien huilée
Une longue tradition du PVC
Cette entreprise familiale a été créée en 1933 par le grand-père de Mario. À cette époque, il n’était évidemment pas encore question de produire des portes et fenêtres en PVC. Valère Vandenbroucke utilisait le bois pour fabriquer tout ce que souhaitaient ses concitoyens. Un menuisier pur jus. C'est Mario qui a décidé d'ajouter la production de portes et fenêtres en PVC à la palette d’activités à la fin des années 1980.
"Au départ, au grand dam de mon père qui était un menuisier plus traditionnel, mais ce fut un coup dans le mille. Le PVC était encore un matériau relativement nouveau à l'époque, et nous faisions partie de la première génération de fabricants. Dès le début, Deceuninck a été notre fournisseur de profilés attitré."
Depuis peu, Vandenbroucke travaille avec la nouvelle série de profilés Elegant. "Ce profilé sobre se rapproche beaucoup plus de l'aspect des profilés en aluminium et est clairement apprécié par nos clients." Cette clientèle est avant tout constituée d’entreprises de clé sur porte, d’entrepreneurs et d’architectes. Une trentaine de placeurs, tant du personnel propre que des sous-traitants, prennent la route chaque jour pour mener à bien l'installation des portes et fenêtres. À côté de cela, Vandenbroucke dessert également les particuliers et les collègues menuisiers, qui sollicitent de plus en plus souvent ses services. Pour offrir un service supplémentaire à ses clients, Vandenbroucke a aménagé une salle d'exposition, où les entreprises de clé sur porte peuvent accueillir leurs clients pour composer avec eux les portes et fenêtres parfaites.
Une production hautement automatisée
En tant que pionnier de la production de portes et fenêtres en PVC, Vandenbroucke a parcouru toute l'évolution, depuis la transformation plutôt manuelle des profilés jusqu’à un processus de production hautement automatisé.
En 2013, il y a eu un tournant: "lorsque nous avons déménagé de Lendelede vers le zoning industriel de Gullegem-Moorsele, nous avons renouvelé l'ensemble de l'appareil de production, en investissant dans les machines high-tech les plus récentes. Seules la table de pose des ferrures semi-automatisée et la machine à souder à 4 têtes n'ont pas été remplacées, tout simplement parce qu'il n'y a pas de meilleures machines sur le marché."
Dès la phase du devis, le processus est digitalisé et normalement très rapide. "Aujourd'hui malheureusement, c'est beaucoup plus compliqué car nous sommes également victimes des problèmes d'approvisionnement et des hausses de prix au niveau mondial. Notre organisation est fortement mise sous pression. Nous devons constamment ajuster notre planning et notre production, décevoir les clients qui attendent une livraison... C'est une période difficile, mais vu la forte hausse des prix, il y aura sans doute une période plus creuse dans la construction, après laquelle nous pourrons, espérons-le, produire à nouveau comme avant."
Le flux de production
Une fois qu'un projet est approuvé, Vandenbroucke doit attendre de pouvoir aller prendre les mesures définitives des baies des fenêtres dans le bâtiment.
"Le dimensionnement diffère toujours du plan. Parfois, nous proposons un autre type de fenêtre ou un autre sens de coulissement. Nous spécifions exactement ce que nous allons fabriquer pour le client dans la confirmation de la commande, et une fois celle-ci approuvée, nous commandons tous les matériaux. Aujourd'hui, en raison des circonstances, nous adoptons une approche légèrement différente et commandons souvent les profilés avant même de pouvoir mesurer les dimensions exactes, afin qu’il y ait moins de retard au niveau de la production. Alors qu’il était auparavant possible de lancer la production environ trois semaines après la commande, cela prend aujourd'hui trois fois plus de temps."
Du profilé au châssis
Pilotée par un logiciel, cette production débute au centre de sciage.
"Les conteneurs remplis de profilés de 6,5 mètres de longueur sont amenés à la scie automatique, qui débite les profilés de manière entièrement automatisée et la plus efficiente possible grâce à l'optimisation des découpes. Cela nous permet de réduire les déchets et d’utiliser le mieux possible les matières premières. Une fois les éléments sciés, ils reçoivent un code-barres et sont acheminés automatiquement vers le centre d'usinage Thorwest où s’effectuent toutes les opérations nécessaires, du perçage des trous pour les béquilles aux trous de drainage en partie inférieure. Les quatre éléments de chaque châssis de fenêtre sont ensuite positionnés sur la machine à souder à quatre têtes de Graf Synergy (la SL 4 FF).
"Le lancement de cette machine a entraîné une véritable révolution dans notre secteur. Celle-ci garantit des soudures invisibles, de telle sorte qu'aucun post-traitement n'est nécessaire. Avec les machines de la génération précédente, il restait toujours un cordon de soudure qu’il fallait ensuite éliminer par ponçage, à la main dans un passé lointain, à la machine plus récemment. Ensuite, le profilé devait être repeint au niveau du joint avec un feutre de retouche. Grâce à la nouvelle machine à souder, toutes ces opérations supplémentaires ne sont plus nécessaires, de telle sorte que le soudage est désormais plus rapide et, de plus, les soudures sont plus belles."
Du châssis à la fenêtre finie
Le châssis est ensuite placé automatiquement dans une station tampon avant de finalement se retrouver sur l'une des cinq tables de montage. C'est ici que se déroule la partie de la production nécessitant le plus de main-d'œuvre. Le processus est très structuré, avec des tables de montage pour les fenêtres, une pour les portes et, enfin, une pour les fenêtres coulissantes.
L'ordre constitue clairement ici un leitmotiv. Les ouvrants sont équipés des ferrures nécessaires sur la table de pose des ferrures semi-automatisée. Lorsqu'il s'agit de portes et fenêtres pour un collègue menuisier, le vitrage est immédiatement monté sur la presse à vitrage. Les châssis et les ouvrants sont ensuite assemblés. Lorsque l’entreprise Vandenbroucke place elle-même les fenêtres, le fournisseur des vitrages livre ceux-ci sur chantier et ces derniers ne sont placés dans les fenêtres qu'une fois celles-ci installées.
"Nous procédons de la sorte en premier lieu pour ménager le dos de nos installateurs. Vous pouvez imaginer qu'il n'est pas évident d'installer une grande fenêtre coulissante dotée d’un lourd vitrage au quatrième étage d'un immeuble à appartements. Le risque de bris de verre est également réel." Les fenêtres finies sont ensuite placées sur des chevalets, à l’aide d’un pont roulant dans le cas des fenêtres plus lourdes, et sont prêtes pour le transport qui s’effectue avec le propre camion de l’entreprise.
L’avenir
Poursuivre l’automatisation n'est pas vraiment à l'ordre du jour chez Vandenbroucke Window Solutions.
"Notre production est déjà aujourd’hui la plus automatisée possible. Dans un avenir proche, nous préférerions investir dans plus d'espace. Avant, le flux était très serré. Dès qu'un projet était terminé, il pouvait être chargé sur le camion peu de temps après et être installé par l'une de nos équipes de placeurs. Aujourd'hui, en raison des problèmes de livraison, c’est devenu beaucoup plus difficile et nous devons stocker davantage de matériel, des conteneurs aux fenêtres finies, car nous n'avons pas tout le matériel nécessaire pour finaliser totalement le projet. Un espace de stockage supplémentaire serait le bienvenu. À côté de cela, nous nous attelons à peaufiner notre système d’ERP afin que d'autres processus de l’entreprise, comme la comptabilité, puissent également s’effectuer automatiquement. Coupler tous les logiciels n’est pas chose aisée. Heureusement, nous disposons d’un collaborateur particulièrement doué dans ce domaine."
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