Pour Galle Houtbewerking, la formation en alternance constitue le meilleur outil de recrutement
Quelles sont précisément les activités de Galle Houtbewerking?
"Galle Houtbewerking est une menuiserie au sens large: nous proposons des travaux de menuiserie intérieure et extérieure. Nous fabriquons notamment des salles de bains, des cuisines, des dressings, des meubles sur mesure de toutes sortes et des portes intérieures, nous posons des terrasses, nous réalisons des bardages de façade, des portails et des auvents. L'entreprise est au moins aussi vieille que la Belgique, les archives ne remontent en effet pas plus loin. Mon frère et moi représentons déjà la septième génération au sein de l'entreprise familiale. Notre atelier de 1.500 m², assez high-tech, est situé à Moerzeke, et nous employons actuellement quatre collaborateurs fixes. En outre, des étudiants viennent régulièrement travailler dans l'entreprise, dans le cadre tant de stages que d'une formation en alternance.
Quel regard portez-vous sur le système de la formation en alternance?
"C'est très bien. Nous avons été l'une des premières entreprises du secteur à proposer un lieu d'apprentissage. Nous proposions souvent des stages auparavant, mais ceux-ci sont généralement trop courts pour vraiment apprendre quoi que ce soit aux jeunes. La formation en alternance permet de mieux les former et de les enthousiasmer pour le métier. Actuellement, c'est la troisième fois que quelqu'un suit une formation en alternance chez nous. Le premier apprenti que nous avons formé est aujourd'hui employé en fixe chez nous. Le deuxième a décidé de poursuivre ses études et a entamé une formation en technologies du bois à la Haute-école gantoise HOGENT. Quant à Karel, il est trop tôt pour se prononcer, mais il a en tout cas bien débuté."
Quel est, selon vous, le plus gros avantage pour les apprenants?"
"Nous pouvons beaucoup mieux leur apprendre comment travailler avec les machines d'aujourd'hui. Je ne trouve pas que les écoles doivent rester à jour au niveau des dernières machines et technologies. Elles coûtent des fortunes et y sont à peine utilisées. Nous, par contre, devons constamment investir dans notre parc de machines pour rester compétitifs, et chez nous, la capacité est mieux utilisée. Les écoles feraient mieux d'investir leurs moyens limités autrement.
Et pour vous, en tant qu'entreprise, les avantages valent-ils le temps que vous devez consacrer à ce type de formation?
"À un apprenant près, je n'ai eu que des expériences positives avec les apprenants qui ont effectué un stage ou une formation en alternance dans notre entreprise. J'ai beaucoup plus de mal avec les jeunes qui sortent de l'école sans expérience pratique. Il faut beaucoup plus de temps et d'argent pour les former. Grâce à l'apprentissage sur le lieu de travail, vous voyez rapidement si quelqu'un a du potentiel. Pour nous, c'est le meilleur outil de recrutement par excellence."
Ce qui manque selon Jan Galle pour attirer les jeunes talents, c'est un organisme ou un label qui évaluerait les entreprises du secteur de façon indépendante. "En tant qu'homme de métier, il n'est pas possible de se démarquer suffisamment des autres entreprises du secteur. Il est difficile pour les jeunes recrues d'évaluer ce qu'elles pourront apprendre dans une entreprise spécifique. Vais-je me retrouver dans une entreprise où je devrai fabriquer des escaliers ou installer des portes intérieures toute ma vie, ou dans une entreprise dont les activités seront très diversifiées? Pour Jan, un tel système permettrait de s'assurer que les bons talents atterrissent au bon endroit.
La formation en alternance?
Après un projet pilote sur deux années académiques, le système de la formation en alternance a été déployé à grande échelle en 2019. Il doit offrir une alternative de qualité et à part entière aux formes d'enseignement 'traditionnelles' dans le secondaire. Les élèves qui optent pour la formation en alternance passent une grande partie de leur temps dans une entreprise et acquièrent ainsi une grande partie de leurs compétences sur le lieu de travail.
C'est beaucoup plus intensif qu'un stage et les apprenants développent immédiatement les attitudes de travail nécessaires. Lorsque l'apprenant travaille moins de 20 heures par semaine sur le lieu de travail, il faut conclure une Convention de stage de Formation en Alternance (CSFA). S'il travaille plus de 20 heures par semaine, il faut alors conclure une Convention de Formation en Alternance (CFA). Grâce à la CFA, le jeune bénéficie de droits à la sécurité sociale et perçoit une rémunération. L'entreprise, quant à elle, doit être agréée à cet effet.
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