Un entrepreneur sur trois évite la ville
Une politique de stationnement plus souple
4 entrepreneurs sur 10 déclarent par exemple devoir payer des amendes plus souvent. La collaboration avec les villes, ainsi qu'avec les communes, n'est pas toujours aisée. 4 entrepreneurs en bâtiment sur 10 déclarent que les demandes de permis, de subventions ou de paiements pourraient être améliorées, tant dans les villes que dans les communes. Près de la moitié des entrepreneurs en bâtiment ne savent même pas à qui s'adresser dans les communes pour poser des questions. "Nous sommes confrontés à une énorme vague de rénovation. Pour de nombreuses maisons vétustes, la rénovation, voire la démolition-reconstruction, devient urgente. Il est important que les entrepreneurs – et cela vaut d'autant plus en ville – puissent, en premier lieu, accéder au chantier. Mais il faut aussi qu'ils aient la possibilité et l'autorisation d'exécuter les travaux facilement et rapidement", explique Jean-Pierre Waeytens, administrateur délégué de Bouwunie. En vue des prochaines élections communales, Bouwunie réclame donc une politique de stationnement plus souple avec l'introduction de cartes d'intervention et de cartes de chantier temporaires, une délivrance plus rapide et plus fluide des autorisations, des règles plus uniformes au-delà des limites communales, un interlocuteur unique par commune et pas de taxes supplémentaires ou de sanctions administratives communales (SAC).
Carte d'intervention
Bouwunie demande une carte d'intervention globale pour les métiers d'intervention comme les installateurs de chauffage central, les électriciens ou les couvreurs. Cette carte devrait permettre aux entrepreneurs de stationner pendant une journée. Sur les places réservées aux habitants, sur les places de parking payantes, mais aussi devant les portes des garages s'ils en ont l'autorisation. "Aujourd'hui, les gens ne trouvent souvent pas des hommes de métier prêts à venir les dépanner parce que ces derniers ne peuvent pas se garer à proximité. Or, ceux-ci devraient pouvoir se garer à proximité car tout leur matériel se trouve dans leur camionnette."
Carte de chantier temporaire
En centre-ville où le stationnement est payant, Bouwunie préconise l'instauration d'une carte de chantier temporaire pour tous les travaux. Pas seulement pour les interventions de courte durée. Cette carte permettrait à une entreprise de construction de stationner son véhicule pendant une période déterminée. Même aux endroits protégés par des panneaux d'interdiction de stationner, par exemple. "Ce qui est paradoxal, c'est que les panneaux d'interdiction de stationner sont là parce que l'entrepreneur doit y travailler. Seulement, l'entrepreneur n'est en fait pas autorisé à y stationner."
Règles uniformes et interlocuteur unique
De nombreuses villes disposent de zones à faibles émissions. Mais les règles ne sont pas les identiques partout. Bouwunie souhaite que les règles soient les mêmes partout. En outre, Bouwunie réclame davantage d'uniformité pour ce qui concerne l'utilisation de la voie publique (pour l'installation de grues, d'échafaudages, de conteneurs, etc., par exemple). Dans certaines villes, c'est gratuit. D'autres y voient une possibilité de générer des recettes supplémentaires. En outre, d'une commune à l'autre, des réglementations spéciales s'appliquent quant aux endroits où vous pouvez ou ne pouvez pas circuler. Ce qui complique les travaux de construction. Bouwunie plaide en faveur de règles uniformes. A côté de cela, la fédération flamande du secteur de la construction plaide en faveur d'un seul et même interlocuteur ou service par commune auquel pourraient s'adresser les entrepreneurs en bâtiment. Ou en faveur d'une plateforme simple à utiliser où les entreprises de construction pourraient trouver toutes les informations en matière d'accès, de stationnement et restrictions locales.
Pas de frais supplémentaires, pas de taxes...
Bouwunie demande également que le coût de l'occupation de l'espace public soit supprimé ou réduit au minimum. Concrètement, elle propose une exonération ou une limitation de la contribution pour les 40 premiers m² d'occupation. En outre, les villes ou communes ne devraient pas faire payer le transport, en particulier de ou vers les chantiers situés dans les zones à faibles émissions. Enfin, Bouwunie demande que soient supprimées les taxes communales sur les panneaux publicitaires ou les panneaux de chantier, les taxes d'occupation de la voie publique, etc.