La formation en alternance pour Meubelmakerij Verdonck: "Vous voyez directement ce que les jeunes savent faire et le potentiel qu'ils ont"

Le fabricant de meubles Meubelmakerij Verdonck a déjà accompagné deux apprenants dans le cadre d'une formation en alternance. Son directeur Stijn Verdonck estime très sensé que les jeunes puissent s'impliquer dans une entreprise de cette manière. Et avec un peu de chance, vous êtes vous-même largement gagnant: "il y a deux ans que nous avons engagé le premier apprenant que nous avons formé et il se débrouille très bien."

Quelles sont précisément vos activités?

"En tant que fabricant de meubles, Meubelmakerij Verdonck propose du sur-mesure sous sa forme la plus pure. Les architectes, architectes d'intérieur, mais aussi entrepreneurs et particuliers peuvent s'adresser à nous pour l'aménagement de leur maison, bureau ou magasin. L'entreprise appartient à notre famille depuis trois générations et a grandi avec le temps, jusqu'à compter aujourd'hui une douzaine de collaborateurs."

“Aujourd'hui, il est devenu très difficile de trouver des hommes de métier de qualité, même si nous constatons que les candidats et les apprenants sont plus enthousiastes depuis que nous avons récemment investi dans l'automatisation de notre parc de machines."

Nous sommes surtout obligés de former nous-mêmes des apprenants parce qu'il est difficile de nos jours de trouver des hommes de métier de qualité.

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Stijn Verdonck

Vous croyez en la formation des apprenants sur le lieu de travail?

"Nous trouvons effectivement les stages ou les formations en alternance très utiles car ils permettent d'évaluer rapidement le potentiel des candidats. C'est particulièrement vrai pour la formation en alternance, car il est possible de suivre la progression de l'apprenant pendant une année entière. Cela s'est si bien passé avec le premier apprenant que nous avons formé, qu'il a pu rester chez nous. Cela fait désormais deux ans que nous l'avons engagé."

La formation d'un tel apprenant ne requiert-elle pas beaucoup de temps et d'énergie?

“Aider les jeunes talents à s'épanouir prend effectivement du temps et coûte de l'argent. Vu que les coûts sont inférieurs au coût salarial d'un collaborateur fixe, vous disposez d'une certaine marge de manœuvre pour investir du temps dans la formation. Nous sommes surtout obligés de former nous-mêmes des apprenants parce qu'il est difficile de nos jours de trouver des hommes de métier de qualité. Nous sommes tout à fait disposés à le faire, mais les écoles pourraient également donner un coup de main.”

Comment?

"La formation doit devenir beaucoup plus technique et le parc de machines de la plupart des écoles a besoin d'une remise à niveau. Notre métier a fortement évolué. L'époque où l'on réalisait des tenons et perçait des trous à la main est révolue. Il est sensé de continuer à l'enseigner, mais aujourd'hui, nous avons surtout besoin de menuisiers qui possèdent des connaissances techniques, qui peuvent fabriquer quelque chose à partir d'un plan et qui savent comment piloter les machines."

"L'apprentissage sur le lieu de travail devrait être la norme en troisième année. Idéalement, les jeunes devraient déjà être mis au travail dans un atelier pendant une semaine en fin de quatrième année. Si cela leur plaît, ils devraient pouvoir y rester pendant les deux années suivantes, de telle sorte qu'ils pourront à la fin réellement intégrer une entreprise comme la nôtre. Ils seront alors tout de même prêts à 60% pour le véritable travail, contre 20% pour ceux qui quittent l'école sans cette expérience."

La formation en alternance?

Après un projet pilote sur deux années académiques, le système de la formation en alternance a été déployé à grande échelle en 2019. Il doit offrir une alternative de qualité et à part entière aux formes d'enseignement 'traditionnelles' dans le secondaire. Les élèves qui optent pour la formation en alternance passent une grande partie de leur temps dans une entreprise et acquièrent ainsi une grande partie de leurs compétences sur le lieu de travail.

C'est beaucoup plus intensif qu'un stage et les apprenants développent immédiatement les attitudes de travail nécessaires. Lorsque l'apprenant travaille moins de 20 heures par semaine sur le lieu de travail, il faut conclure une Convention de stage de Formation en Alternance (CSFA). S'il travaille plus de 20 heures par semaine, il faut alors conclure une Convention de Formation en Alternance (CFA). Grâce à la CFA, le jeune bénéficie de droits à la sécurité sociale et perçoit une rémunération. L'entreprise, quant à elle, doit être agréée à cet effet.

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